En 2021, la reprise sera modeste et la croissance s’établira à 3,2 %. Selon Abebe Aemro Selassie, directeur du département africain du FMI, « l’Afrique ne retrouvera pas les niveaux de production avant la crise que vers 2023. L’année prochaine, on constatera encore une chute de 4 % du niveau de vie de la population ». Effectivement, le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato a déjà annoncé qu’il faudra au moins trois années pour la Grande Ile à se rétablir du choc de la crise. Le pays ne retrouvera la croissance économique de 5,5 % initialement prévue cette année qu’en 2022.
Réformes
Vu cette conjoncture économique, les décideurs politiques ont des choix difficiles à faire à l’avenir, surtout pour répondre aux besoins de base de la population. Le directeur du département africain du FMI a ainsi mis l’accent sur la nécessité de mise en place d’une réforme de l’administration publique et l’incitation aux investissements privés. « Le dynamisme du peuple africain restera intact et devra permettre la reprise et le développement à long terme. Le chemin de la reprise nécessite des réformes. On peut citer comme exemples la mobilisation des ressources intérieures, la numérisation. Les pays doivent également améliorer la gouvernance, favoriser davantage la transparence et de meilleures conditions pour les investissements privés. Cependant, rien de tout cela ne serait facile mais la plupart des pays africains veulent s’y attaquer », rapporte Abebe Aemro Selassie.
Solange Heriniaina